C'est terminé les bagages en cabine gratuits chez Air Canada

PUBLICATION

Laurence Perron
5 décembre 2024 (11h34)

Air Canada a récemment annoncé une série de modifications visant les passagers qui voyagent avec des billets au tarif de base.

Ces changements, détaillés par Le Devoir, entreront en vigueur dès janvier et toucheront principalement les vols en Amérique du Nord et vers les destinations soleil.

L'une des principales nouveautés concerne les bagages à main: les voyageurs devront désormais payer 35$ pour enregistrer tout bagage de cabine excédant un petit article personnel, tel qu'un sac à main ou un étui d'ordinateur.

Ces bagages, comme les valises à roulettes ou les grands sacs, devront être placés en soute. En cas d'enregistrement à la porte d'embarquement, des frais de 65 $ seront appliqués.

Cette politique s'inscrit dans une tendance déjà observée chez d'autres transporteurs, comme Sunwing et Porter Airlines, qui facturent aussi les bagages cabine.

Air Canada justifie ces changements par la nécessité d'aligner sa structure tarifaire sur celle de ses concurrents.

Par ailleurs, certains voyageurs, notamment les membres de clubs de fidélisation et les détenteurs de cartes Aéroplan, seront exemptés de ces frais supplémentaires.

Les aides à la mobilité, appareils médicaux et poussettes ne sont pas concernés non plus.

Autre modification importante: dès le 21 janvier, les passagers au tarif de base devront payer pour changer le siège attribué automatiquement lors de la réservation.

Cette mesure, annoncée puis annulée au printemps dernier en raison des critiques, revient en ciblant uniquement les billets économiques les moins chers.

Air Canada assure toutefois que les familles ou personnes ayant besoin d'accompagnement seront assises ensemble sans frais.

Ces décisions suscitent des inquiétudes, notamment de la part de la ministre fédérale des Transports, Anita Anand, qui a exprimé ses réserves sur ces coûts additionnels.

Malgré les critiques, il semble peu probable que cette tendance s'inverse.

Selon Mehran Ebrahimi, interviewé par Le Devoir, ces frais sont devenus une norme dans l'industrie, justifiée par les pressions économiques et la concurrence.