Cette décision découle de l'impossibilité de rapprocher les positions des deux parties sur des enjeux majeurs, a expliqué le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon.
Après plusieurs jours de discussions intensives, les négociations n'ont pas permis de faire avancer les choses. Steven MacKinnon a partagé sur la plateforme X (anciennement Twitter) qu'il trouvait préoccupante cette absence de progrès.
Plus tard, après une réunion avec son caucus, il a exprimé son mécontentement face au statu quo.
Le ministre a convoqué les deux camps pour une rencontre dans son bureau, espérant leur transmettre ses préoccupations directement. Il souhaite que cette interruption devienne une occasion de réflexion et de réajustement pour les négociations.
Le conflit, débuté le 15 novembre, a vu des employés de Postes Canada manifester devant un centre de tri à Montréal.
Malgré l'impact potentiel sur la période des fêtes, Steven MacKinnon a assuré, selon Radio-Canada, que le gouvernement Trudeau ne comptait pas intervenir comme dans d'autres conflits récents.
Les enjeux ici sont spécifiques, notamment liés à la transformation du modèle d'affaires de Postes Canada. Selon le ministre, l'entreprise, historiquement axée sur la livraison de lettres, doit évoluer pour mieux répondre aux besoins actuels, comme la livraison rentable de colis.
Du côté du STTP, le directeur national Yannick Scott reconnaît que les négociations stagnent. Il estime nécessaire de prendre du recul pour envisager une solution avant les fêtes.
Les travailleurs demandent des augmentations salariales, une meilleure conciliation travail-famille et des améliorations en santé et sécurité.
Postes Canada, de son côté, propose une hausse salariale de 11,5 % sur quatre ans, mais souligne les pertes financières enregistrées depuis 2018.
Selon Radio-Canada, les discussions entre les parties s'éternisent depuis près d'un an, rendant difficile la résolution rapide de ce conflit.