Projet controversé: les citoyens de l'Estrie se battent pour sauvegarder le lac Memphrémagog

PUBLICATION

Laurence Perron
6 février 2024 (13h15)

Un article de Radio-Canada met en lumière les fortes préoccupations des habitants de l'Estrie quant à la sauvegarde du lac Memphrémagog, menacée par un projet de traitement préliminaire des eaux usées proposé par la société Casella Waste Systems du Vermont.

Ce projet, associé au traitement des liquides lixiviatifs issus du site d'enfouissement de Coventry, est au centre des inquiétudes en raison de la présence de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) dans ces eaux, substances connues pour leurs effets néfastes potentiels sur la santé à long terme.

L'entreprise prévoit de lancer un projet pilote dans l'espoir d'obtenir une autorisation du gouvernement du Vermont, malgré un moratoire actuellement en place qui interdit le transport de ces eaux vers le lac jusqu'en 2026.

La communauté, représentée par l'association Memphrémagog Conservation, dirigée par Johanne Lavoie, et des spécialistes tels que la professeure Céline Guéguen de l'Université de Sherbrooke, demande l'instauration d'un moratoire permanent pour éviter tout déversement futur dans le lac, qui fournit de l'eau potable à 175 000 résidents du Québec.

L'inquiétude est exacerbée par des cas précédents de déversements traités dans le lac et par des niveaux de PFAS dépassant les normes.

Casella Waste Systems et les autorités du Vermont affirment que le projet n'a pas pour but de déverser les eaux dans le lac Memphrémagog et que le traitement des eaux se poursuivra à Montpelier. Toutefois, l'incertitude quant à la possibilité de futurs rejets et la question de savoir si le système de prétraitement peut réellement éliminer tous les PFAS restent sources de méfiance.

Les gouvernements du Québec et du Canada, bien qu'indisponibles pour commenter, ont indiqué selon Radio-Canada qu'ils collaboraient avec leurs partenaires américains pour assurer la protection du lac.

Pour lire l'article détaillé de Radio-Canada, c'est juste ICI.

Source: Radio-Canada | Violette Cantin