ACCUEIL     SONDAGES     RECHERCHE

Loyer: elle profite du housesitting pour se loger gratuitement

PUBLICATION
Laurence Perron
13 mai 2024  (5h51)
PARTAGER

Christine Estima, écrivaine établie à Toronto, a adopté une méthode originale pour esquiver les frais de logement élevés de sa ville en optant pour le housesitting, soit la garde de résidences. Depuis près de dix-huit mois, elle réside gratuitement en se déplaçant de domicile en domicile au gré des absences de leurs propriétaires, selon un reportage de Radio-Canada.

Grâce à cette stratégie, elle réalise d'importantes économies dans une ville où les dépenses de vie augmentent constamment.

Avant de débuter cette pratique à Toronto, Christine avait accumulé une expérience significative en Europe, obtenant ainsi près de quarante recommandations positives sur des sites dédiés comme TrustedHouseSitters.

Son aventure torontoise a commencé par un premier mandat de quatre semaines dans un appartement du centre-ville, marquant le début de sa carrière de gardienne de maisons à temps plein.

Les plateformes de housesitting facilitent la mise en relation entre propriétaires, qui y annoncent leurs absences, et candidats au housesitting, tels que Christine, qui postulent pour prendre soin des propriétés et parfois des animaux.

Bien que ce service implique un abonnement annuel, il permet en retour d'habiter sans payer de loyer.

Angela Laws, responsable des relations publiques chez TrustedHouseSitters, indique que si le housesitting est populaire pour voyager sans frais de logement, il est moins courant comme solution résidentielle long terme:

« La relation entre les propriétaires se joue dans la confiance. Pour plusieurs résidents, c'est un acte de foi de permettre à quelqu'un de prendre soin de son logement et de ses animaux de compagnie. Même les gens qui font la garde de domiciles depuis des années peuvent avoir de la difficulté à trouver des clients. Ils doivent ainsi avoir les moyens de se payer un logement temporaire en attendant de se trouver de nouveaux clients », dit-elle.

La pratique connaît un engouement croissant, notamment depuis la fin de la pandémie, avec un bond de 130 % des inscriptions sur TrustedHouseSitters, particulièrement chez les jeunes adultes et les femmes de 25 à 45 ans, montrant un intérêt accru pour cette forme de logement flexible.

Néanmoins, le housesitting reste une réponse marginale à la crise du logement à Toronto.

Thomas Delespierre, agent immobilier local, considère le housesitting plus comme une solution temporaire que comme un remède durable aux problèmes d'accessibilité au logement. Les défis incluent la précarité de l'absence de domicile permanent et les difficultés occasionnelles à sécuriser de nouveaux contrats, pouvant contraindre les gardiens à opter temporairement pour un logement payant:

« Quelqu'un qui travaille à temps plein devrait pouvoir se payer un logement seul dans la ville dans laquelle il travaille. Donc ce type de solution, c'est un pansement par rapport aux vrais problèmes d'abordabilité à Toronto », affirme M. Delespierre.

Christine Estima admet que le housesitting nécessite beaucoup de flexibilité et une gestion efficace du stress lié à la recherche continue de contrats :

« C'est sûr qu'il y a un stress associé au gardiennage de domicile. Mais il y a aussi un stress associé à payer un loyer ou une hypothèque », a-t-elle dit à Radio-Canada.

Cependant, étant principalement télétravailleuse, ce mode de vie lui procure une grande liberté et des avantages financiers qui compensent certains inconvénients.

Qu'en pensez-vous?

Source Radio-Canada:
Housesitting : elle vit à Toronto gratuitement en gardant des logements

SONDAGE

Trouvez-vous que le housesitting est une bonne alternative aux loyers exorbitants?

Oui10253.1 %
Non9046.9 %
Liste des sondages

PIGEONQC.COM
COPYRIGHT @2024 - TOUS DROITS RÉSERVÉS.
TERMES  -  POLITIQUES  -  CONSENTEMENTS