La plupart des 77 municipalités concernées sont petites, souvent en zones rurales, avec moins de 2000 habitants, et utilisent parfois des dégrilleurs pour filtrer les solides des eaux usées.
À Saint-Michel-de-Bellechasse, les eaux usées sont déversées dans le fleuve Saint-Laurent. Benoit Mathieu, maire suppléant, explique que la municipalité travaille depuis près de dix ans à moderniser ses infrastructures, un projet qui coûtera au moins 5 millions de dollars et dont la mise en oeuvre est prévue pour le printemps prochain.
Les retards ont été causés par divers facteurs, dont la pandémie et des changements administratifs. Le nouveau système nécessitera 80 000 dollars par an pour la maintenance.
Les démarches pour obtenir des subventions, comme celles du Programme d'infrastructures municipales d'eau (PRIMEAU), sont particulièrement difficiles pour les petites municipalités.
Céline Veilleux, mairesse de Saint-Benjamin, souligne la difficulté de ces procédures et le manque de personnel qualifié pour les gérer. Elle indique que pour mettre à niveau les installations de traitement des eaux, d'autres projets municipaux devront être suspendus.
Alain Saladzius, président de la Fondation Rivières, critique la lenteur de la réponse gouvernementale. Il souligne que les rejets actuels de contaminants nuisent à la qualité de l'eau et à l'environnement. Alain Saladzius appelle à une gestion plus efficace des projets et à une intervention gouvernementale plus rapide.
Il note que même après les améliorations prévues, des villes plus grandes comme Laval et Longueuil continueront de poser des problèmes en rejetant des eaux partiellement traitées.
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Source: Radio-Canada
77 municipalités du Québec jettent leurs eaux usées dans la nature
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