Comme le rapporte le journal Le Devoir, Léa, un nom fictif utilisé pour garder le véritable nom de la serveuse confidentiel, a réussi à soutirer une somme de près de 15 000 dollars en dommages de la part du Tribunal des droits de la personne pour le traitement discriminatoire qu'elle a subi.
En mars 2017, Léa s'est présenté pour entrevue au Bar Lucky 7, à Montréal afin d'être engagée comme serveuse et le gérant lui a demandé si elle était une personne trans en raison de sa voix grave.
Après que Léa lui a dévoilé être une personne trans, le gérant du bar a aussitôt refusé de l'engager en invoquant un risque de sécurité pour elle et aussi la crainte de réactions négatives de la clientèle plus vieux jeu.
Visiblement éprouvée par cette épreuve et surtout le fait d'avoir l'impression qu'elle ne se sentirait jamais réellement une vraie femme en raison de sa voix, Léa a donc pris la décision de porter plainte deux semaines plus tard à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse.
Par ailleurs, le président de la Commission, Philippe-André Tessier, s'est réjoui de cette victoire devant le tribunal:
Par la suite, la juge du tribunal Catherine Pilon a décidé d'accorder 12 000 dollars en dommages à Léa pour le préjudice psychologique qu'elle a subi après son refus d'embauche et elle a ordonné au gérant ainsi qu'au Bar Lucky 7 à lui payer 2000 dollars chacun en dommages punitifs.
Crédit : Le Devoir
Une serveuse trans à qui l'on a refusé un emploi obtient 15 000$ en dommages
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